Au commencement

Yina ouvrait doucement les yeux, elle tourna la tête en direction de ses parents qui dormaient profondément. Elle tourna un peu plus la tête dans la même direction et vit ses deux vieux grands parents qui dormaient comme deux loirs. Yina sourie et sursauta quand elle entendit un grognement, elle pivota et vit son frère affalé entrain d dormir, surement faisait-il un rêve, elle étouffa un rire. elle se leva et décida d'aller dehors pour prendre l'air, elle s'assit et observait la Terre des Lions qui se déroulait sous yeux, doucement enveloppée par la clarté solaire du grand cycle de la vie.

Je regardais tranquillement le paysage quand soudain mon frère mon bondit dessus telle une flèche. Il aplatie littéralement au sol.

- T'as pris du poids on dirait !

Dis-je sur un ton ironique, je me dégageait de son emprise et lui bondit dessus pour jouer.

Je souriais et me relevais. Je m'assis face au soleil et l'observait entrain de se lever.

Je fermais les yeux pour apprécier la brise matinale, fraîche mais chaude à la fois.

Il me colla un coup d'épaule et galopa jusqu'à la pointe du rocher. Je le rejoins en souriant.

- Tu ne paie rien pour attendre Werlig.

Je m'assis et observais les animaux qui venaient s'abreuver à l'étang.

- C'est ton tour de faire la ronde matinale frérot

Il avait l'air complétement anéantis, il surjouait à merveille ses émotions. Mais cette fois je ne craquerais pas.

- Non, tu m'as déjà fait le coup la semaine dernière, si tu veux reprendre le trône tu dois assumer tes responsabilités.

Non mais, écoutez moi ce discours, on croirait entendre grand père et son long discours interminable sur le grand cycle de la vie : l'antilope mange l'herbe, nous mangeons les antilopes et nous devenons herbe, c'est le grand cycle de la vie.
Je me faisais peur à moi même en disant cela.

Il se met sur le dos comme pour montrer son air le plus désintéressé du monde. Je le regarde la tête penchée sur le côté comme pour lui faire une remontrance.

- Werlig, qui sait, peut être que cette fois ce sera différent.

Je le bousculait avec ma pâte pour qu'il se bouge un peu.

Je le regardais se lever péniblement et sauta sur l'occasion.

- Ah sage décision, surtout n'oublie pas d'aller voir les singes tu leur avais promis de passer hier, chose que tu n'as pas faite.

Je plissais les yeux par un petit sourire qui montrait mon plaisir de ne pas y aller.

Je l'écoutais sans trop l'écouter. Je le regardais descendre les rochers sans se presser.

- Bonne ronde frérot

Je tournais la tête vers l'horizon pour le surveiller quand même, je e voulais pas qu'il lui arrive une tuile. J'entendis des bruits de pas derrière moi, c'était Nala qui venait de se réveiller.

- Bonjour ma grande. Tu es seule ? Ton frère n'est pas là ?

- Bonjour grand mère, Werlig vient tout juste de partir pour la ronde matinale.

- Ah, et il n'a pas ronchonné ?

- Oh si comme à son habitude. Mais bon je le comprend aussi.

Nala s'installa à côté de moi et observa l'horizon, sa vue n'était plus ce qu'elle était mais elle voyait encore très bien pour son âge, elle regardais Werlig commencer sa tâche journalière. J'observais le soleil sur ses poils beiges grisonnants, elle se faisait vieille maintenant.

J'observais les alentours quand je vis des formes étranges, ressemblants à des lions s'avancer sur nos terres, je regardais Werlig il ne semblait pas les avoir vu. Je rugis de toutes ma forces pour attirer son attention.

- Werlig !!! Reviens !

Je le vit avancer dans leur direction. Il était complètement inconscient, ils étaient trois, il était tout seul, si ces lions avaient de mauvaises intentions Werlig était perdu, il n'était pas très doué au combat. Du moins, les combats à la loyale, car c'est le lion le plus discret que je connaisse;

- Werlig ! hurla Nala.
- Je vais le chercher !
- Non laisse ton père y aller.

Effectivement Kovu était levé, alerté par mon rugissement. Je le vis descendre à toute allure le rocher pour rejoindre son fils.

Nala et moi observions la scène depuis le rocher. Inutile de préciser que j'étais très inquiète.

Kovu regarda son fils sans dire un mot et s'adressa aux étrangers.

- Que venez vous faire sur nos terres ?

Il resta stoïque et bien droit pour montrer qu'il était encore le chef.

Je vis les lionnes partir, je fus soulagée de voir qu'il n'y avait pas eu acte de résistance. Je voyais maintenant que Werlig et Kovu discutaient.

- Tu ne dois jamais intervenir tout seul dans ce genre de situation, tu n'avais pas vu à quoi le danger pouvait ressembler. Elles auraient pus être des lions plus fort que toi, ils t'auraient réduis en miette si tu avait tenter quoi que ce soit seul. Il faut toujours être deux, cela laisse sous entendre que les lionnes sont dans les environs prêtes à défendre. Ne refais plus jamais ça mon fils, je ne supporterais pas l'idée de te perdre. C'est une erreurs de jeunesse qui peut te coûter la vie.

Il sourit à son fils et lui proposa de rentrer au rocher.

Je les voyait avancer, Werlig avait la tête baissé, il semblait vexé tristement.

- Je sais mon fils, mais le temps qu'elle arrive il aurait pus être trop tard, tu sais ces lionnes étaient loin de paraître stupide, elles avaient sentit ta présence, je le sais car leur griffes étaient sorties. Cela ne veut pas dire que je te considère comme un enfant, si je t'avais considéré comme tel je t'aurais dit de rentrer au rocher sans tarder. Tu n'aurais même pas assisté à la confrontation. Je t'admire tout de même, tu as été très brave.

Je les voyais remonter et courra jusqu'à Werlig, je passais ma tête sous la sienne.

- J'étais vraiment inquiète.